Défense St. George

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La défense St. George, également connue sous le nom de "défense Baker" ou "défense de Birmingham", débute par les coups 1.e4 a6!?

saint george

Il s'agit pour les noirs d'une réponse alternative à 1.e4. En tant qu'ouverture Pion-roi, la "Saint George" est classée dans la section BOO de l'ECO. C'est une réponse à 1.e4 statistiquement (et même généralement) plus faible que 1. ... e5, 1. ... e6, 1. ...c5 ou 1. ...c6. La défense Saint George est très mal vue : on la considère plus douteuse encore que la défense Owen (1.e4 b6 2.d4 Fb7), parce que les noirs ont besoin de trois coups juste pour développer leur fou-dame, contre deux dans la défense Owen; or, dans le même temps, trois coups suffisent aux blancs pour contrôler le centre et roquer!

La première apparition officielle de la Saint George eut lieu le 11 décembre 1868 lors d'une partie simultanée entre l'amateur J. Baker (qui donna alors son nom à cette défense) et le premier champion du monde officiel Wilhelm Steinitz, remportée par Baker. Les partisans de cette ouverture sont la plupart du temps des joueurs prêts à sacrifier le contrôle du centre au profit d'une attaque par les flancs, et décidés à éviter la théorie. Michael Basman, ainsi que feu Tony Miles, sont connus pour avoir joué la Saint George.

La Saint George fit sa plus célèbre apparition durant le championnat du monde par équipe de 1980 à Skara, en Suède : Miles battit le champion du monde en titre Anatoly Karpov, rappelant inévitablement la légende de Saint George et du Dragon, dans laquelle Saint George tue le Dragon. C'est à la suite de cet évènement également que cette ouverture prit le nom de "défense de Birmingham", en référence à la ville natale de Miles.

Boris Spassky joua également la défense St. George, même s'il l'atteignit par transposition, lors de la 22ème partie de son match de championnat du monde de 1966 contre le champion du monde en titre Tigran Petrosian. Cette partie débuta par les coups 1.d4 b5 (défense polonaise) 2.e4 Fb7 3.f3 a6 (transposition sur une Saint George). Cependant, le combat eut une issue défavorable pour la défense : Petrosian remporta la partie, et marqua les 12 points qui lui étaient nécessaires pour conserver son titre.

Les principales lignes de cette ouverture commencent par les coups 1.e4 a6!? 2.d4 b5, puis se rejoignent ensuite. Les blancs ont également une possibilité qui complique la situation des noirs : le très fort, bien que rarement joué, 1.e4 a6 2.c4, qui interdit aux noirs 2. ... b5, sauf si ceux-ci sont prêts à s'engager dans un gambit. La ligne principale se poursuit avec les coups : 3.Cf3 Fb7 4.Fd3 e6 5.0-0 Cf6. Une autre ligne à connaître est l'attaque dite "des Trois Pions", parfois aussi appelée "gambit Saint George" : 3.c4 e6!? 4.cxb5 axb5 5.Fxb5 Fb7. Les noirs peuvent aussi jouer 3. ... Fb7, offrant ainsi leur pion b contre le pion e des blancs, d'une valeur bien plus importante. On emploie également parfois la Saint George pour interdire au fou blanc l'accès à la case b5, la partie se poursuivant ensuite sur une défense française.

La majeure partie du travail de théorie sur la défense Saint George est due au maître international anglais Michael Basman, qui la baptisa d'ailleurs "défense Saint George".

Voici la victoire de Miles contre Karpov :