Défense Nimzowitsch

http://en.wikipedia.org/wiki/Nimzowitsch_Defence


La défense Nimzowitsch est une ouverture peu utilisée, dans laquelle les noirs répondent à 1.e4 par 1...Cc6.

nimzowitsch

Il s'agit d'un exemple d'ouverture hypermoderne, dans laquelle les noirs invitent les blancs à occuper le centre de l'échiquier avec leurs pions dès le début de la partie. L'intention des noirs est de bloquer les pions centraux des blancs, ou de resteindre leur mobilité; ensuite, si les blancs jouent de manière imprécise, les noirs seront à même de mettre à mal le centre blanc par des poussées de pions opportunes ou en attaquant les pièces blanches qui défendent le centre. Garry Kasparov et Raymond Keene ont écrit : "La Nimzowitsch n'a jamais vraiment été considérée comme une ouverture tout à fait fiable. Néanmoins, ce n'est pas une mauvaise défense, et elle pourra offrir à l'esprit non-conformiste de vastes terres étrangères à explorer."

La Nimzowitsch est classée dans la section B00 de l'ECO.


Variantes principales

2.d4 d5. La ligne préférée d'Aron Nimzowitsch, le créateur de cette défense. Les blancs ont le choix entre :

2.d4 e5. Une ligne solide, qui avait les faveurs du défunt GM britannique Tony Miles. Les blancs peuvent transposer dans une partie Ecossaise par 3.Cf3, ou bien jouer 3.d5 Cce7 (3...Cb8 est considéré inférieur, même si ce n'est peut-être pas un si mauvais coup qu'il n'y paraît), un coup qui, en pratique, ne leur offre qu'un léger avantage. Une autre approche possible est 3.dxe5 Cxe5, les blancs recherchant alors tranquillement un avantage positionnel par 4.Cf3, ou jouant de manière plus agressive en poussant 4.f4 (il est à noter toutefois que ce coup affaiblit un peu leur position).

2.Cf3, coup le plus fréquent selon certaines bases de données, est souvent utilisé par les blancs pour éviter une lutte théorique sur un terrain connu par leur adversaire. 2...e5 (transposant dans une partie ouverte) est peut-être le meilleur coup, mais il est peu probable qu'il plaise au joueur de Nimzowitsch pur et dur. Les autres coups (2...d6, 2...e6, 2...Cf6, 2...d5 et 2...g6) sont jouables, mais ont tendance à transposer dans des variantes inférieures d'autres défense (respectivement Pirc, Française, Alekhine, Scandinave et Robatsch). Le subtil 2...f5, bien que quelque peu douteux, a été joué avec un certain succès par le MI américain Doug Root et, plus récemment, par le MI finnois Olli Salmensuu, entre autres. Ce coup est susceptible de mener à de grosses complications; par exemple :


3.exf5 d5 4.Ch4!? e5!? 5. Dh5+ g6 6.fxg6 Cf6! 7.g7+ Cxh5 8.gxh8(D) Dxh4 9.Dxh7 Cd4; les blancs ont une tour d'avance, mais les noirs ont un gros avantage de développement et le roi blanc est menacé.

Naiditsch-Doettling, Dortmund 2000, s'acheva par un match nul, après des complications supplémentaires :

10.Dg6+ Rd8 11.d3 Cf4! 12.Df7 Fb4+ 13.c3 Fg4! 14.Dg8+ Rd7 15.Dg7+ Rc6 16.g3 Cf3+ 17.Rd1 Cd4+ 18.Rd2 Cf3+ 19.Rd1 Cd4+ 1/2-1/2.

Le MI britannique Gary Lane prône le plus solide

4.d4 Fxf5 5.Fb5 (essayant de contrôler la case e5 affaiblie) Dd6 6.Ce5 Cf6 7.0-0 Cd7 8.Fxc6 bxc6 9.Df3! Cxe5 (ou 9...e6 10.g4 Fg6 11.Cxg6 hxg6 12.Ff4 Db4 13.Dd3) 10.Dxf5 Cf7 11.Ff4 Dd7 12.Dxd7+ Rxd7 13.Cb3; dans la partie Shaw-Salmensuu, Championnat d'Europe par Equipes, León 2001, la structure de pions inférieure des noirs donna un léger avantage aux blancs.