La défense Ouest-indienne est une ouverture définie par les coups 1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cf3 b6.
Puisque le troisième coup des blancs, 3.Cf3, un coup habituellement joué pour éviter la défense Nimzo-indienne, n’occupe pas directement le centre (à la différence du coup 3.e4), les noirs ont la possibilité de jouer 3...b6 pour sortir leur fou en fianchetto en b7, d’où il contrôlera tranquillement la case e4. Les noirs peuvent également tenter les alternatives 3...Fb4+ (la défense Bogo-indienne), 3...d5 (le gambit Dame) ou bien 3...c5 (qui mène généralement à la défense Benoni).
L’Ouest-indienne se joue comme une Nimzo-indienne. On considère cette ouverture comme hypermoderne, parce que les noirs n’occupent pas immédiatement le centre avec leurs pions, mais cherchent simplement à exercer sur celui-ci leur influence, en particulier en disposant leur fou-dame en fianchetto pour interdire au pion e des blancs l’accès à la case e4. Dès lors, le centre blanc s’en trouve affaibli, et les noirs peuvent envisager de l’attaquer. Comme dans la plupart des autres ouvertures hypermodernes, les blancs vont tenter d’affermir leur position au centre, puis de mettre à profit leur avantage d’espace pour mettre à mal la position noire.
L’ ECO classe l’Ouest-indienne dans les sections E12 à E19.
Variantes
Les réponses les plus communes des blancs à l’Ouest-indienne sont :
4.g3 prépare le contre du fianchetto noir par un fianchetto blanc (du fou-roi), contestant ainsi aux noirs le droit de séjourner sur la grande diagonale blanche. Anatoly Karpov et Jan Timman sont des experts de cette variante.
4.a3, la variante Petrosian, prépare 5.Cc3 tout en permettant d’éviter la gêne qu’occasionne …Fb4, clouant le cavalier. Au début de sa carrière, Garry Kasparov l’utilisait souvent.
4.Cc3 permet la sortie du cavalier, mais autorise 4...Fb4, avec transposition sur une Nimzo-indienne.
4.e3, prépare le développement du fou aile-roi ainsi que le petit roque.
4.Ff4, la variante Miles, qui développe simplement le fou sur une bonne case.