L'Ouverture
Napoléon
commence par
les mouvements :
1. e4 e5
2. Df3
Comme
dans la très
ressemblante
attaque Parham (2.Dh5), les blancs espèrent que les noirs vont tomber
dans le
piège du "coup du berger" (2.Df3 Cc6 3.Fc4 Fc5?? 4.Dxf7#), mais il
est facile pour eux de l'éviter.
1 Histoire
L'ouverture
Napoléon
doit son nom
au général et empereur Français Napoléon Bonaparte, un amoureux des
échecs,
mais un joueur médiocre. On prit l'habitude de la nommer ainsi après
qu'un
certain nombre de publications du milieu du XIX° siècle ait raconté
qu'il avait
joué cette ouverture lors d'une partie de 1809 qu'il perdit face au
Turc, un
automate conduit à ce moment-là par Johann Allgaier. Le nom peut aussi
bien être
une référence méprisante à l'impératrice de Napoléon, Joséphine,
et à sa scandaleuse infidélité (l'idée
impliquée par la sortie prématurée de la dame est que Napoléon était
incapable
de tenir sa reine).
2 Evaluation
La Napoléon est une ouverture faible, car le
développement prématuré de la dame la rend sujette aux attaques, en
plus de
priver le cavalier-roi des blancs de sa meilleure case de
développement. En
comparaison, l'attaque Parham est plus puissante et contraignante pour
les
noirs — 2.Dh5 force les noirs à défendre leur pion e (généralement par
2...Cc6),
et ensuite, après 3.Fc4, les noirs doivent jouer un coup sous-optimal
(3...g6,
qui leur impose presque le fianchetto plutôt qu'un positionnement plus
agressif
de leur fou; 3...De7 qui bloque le fou; ou 3...Df6 qui ôte au cavalier
sa case
idéale). 2.Df3, en revanche, ne fait aucunement obstacle
au développement noir.