Défense Hongroise

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La Défense Hongroise commence par les coups :

1. e4 e5

2. Cf3 Cc6

3. Fc4 Fe7

La Défense Hongroise est une ligne de la Partie Italienne, généralement choisie parce qu'elle constitue une réponse calme à l'agressif 3.Fc4. Dans la pratique moderne, on la voit rarement.

Cette variante tient son nom d'une partie par correspondance entre Paris et Pest (Hongrie) jouée entre 1843 et 1845, même si elle fut d'abord analysée par Cozio au XVIII^ème siècle. Elle a été jouée à l'occasion par de grands maîtres avec un style positionnel-défensif, tels que Reshevsky, Hort, ainsi que les anciens champions du monde Petrosian et Smyslov.

Avec le coup 3...Fe7, les noirs évitent les complexités du Giuoco Piano (3...Fc5), du Gambit Evans  (3...Fc5 4.b4), et de la Défense des Deux Cavaliers (3...Cf6). Les blancs ont un avantage d'espace et un développement plus libre, par conséquent les noirs doivent se préparer à défendre une position resserrée.

La meilleure réponse blanche est 4.d4 : 4...exd4 5.Cxd4 transpose dans une variante de la Partie Ecossaise qui leur offre un avantage spatial. 5.c3 est plus faible : les blancs espèrent 5...dxc3?! 6.Dd5!, et, lors de la partie Midjord–Scharf, Olympiade de Nice 1974, les noirs abandonnèrent (ils auraient pu tenter 6...Ch6 7.Fxh6 0-0, et 8.Fc1?! Cb4 9.Dd1 c2 regagne la pièce / les blancs doivent jouer 8.Fxg7 Rxg7 9.Cxc3 pour garder l'avantage.) Cependant, 5...Ca5!, recommandé par Chigorin, force les blancs à abandonner la paire de fous par 6.Dxd4 ou à sacrifier un pion.

Sinon, les noirs essaient généralement de tenir le centre par 4...d6. Les blancs ont alors plusieurs choix de plans, tous suffisant à leur garantir un léger avantage. Ils peuvent simplifier, de manière à atteindre un milieu de jeu sans dames sensiblement meilleur pour eux : 5.dxe5 dxe5 (5...Cxe5? 6.Cxe5 dxe5 7.Dh5! et la double-attaque blanche sur e5 et f7 gagne un pion) 6.Dxd8+ (6.Fd5!? est possible également) Fxd8 7.Cc3 Cf6. Ils peuvent aussi fermer le centre avec  5.d5 Cb8, suivi de Fd3 et de l'expansion sur l'aile-dame avec c4, débouchant sur des positions qui ressemblent à celles de la Défense du Vieil Indien. Enfin, par 5.Cc3, ils peuvent maintenir la tension au centre et obtenir un jeu de pièces actif.

Harding et Botterill, dans leur livre de 1977 sur la Partie Italienne, concluent que "Les noirs ne peuvent espérer qu'une nulle de la Défense Hongroise. Les blancs ont un léger avantage dans la plupart des lignes."