L'ouverture
Alapin
est une
ouverture inhabituelle du jeu d'Echecs, caractérisée par les premiers
coups :
1.e4 e5 2.Ce2
Elle
tient son nom de
Semyon
Alapin (1856-1923), joueur russo-lithuanien et théoricien des
ouvertures. Bien
que cette ouverture soit rarement utilisée, on peut signaler que
Ljubojević
(avec les noirs) a eu à la combattre à Groningen en 1970.
L'Alapin
est
excentrique, mais
parfaitement jouable pour les blancs. Elle est principalement employée
pour
éviter les lignes très théoriques comme la Ruy Lopez, ou pour
surprendre
l'adversaire. L'intention des blancs est de jouer rapidement f2–f4. On
observe
des similarités avec la position de Smyslov (Smyslov–Botvinnik, 1958)
si les
blancs jouent g3, Cbc3, d3, Fg2.
Cependant,
l'ouverture Alapin
induit des problèmes pour les blancs. En premier lieu, le développement
du fou
de cases blanches des blancs, ainsi que de leur reine, est bloqué, et
nécessitera un autre mouvement du cavalier, ou un autre coup de pion.
Dans les
deux cas, cela va à l'encontre du principe d'ouverture qui indique
qu'il faut
développer rapidement les pièces mineures. Deuxièmement, le cavalier en
e2,
bien qu'étant dans une position flexible, n'exerce pas de contrôle
direct sur
la moitié noire du centre et devra, pour devenir plus utile, être
déplacé à
nouveau.
Il
est relativement
facile pour
les noirs d'égaliser. Par exemple, 2...Cf6, 2...Cc6, et 2...d5
permettent tous
d'égaliser, même si les noirs doivent faire attention de ne pas être
pris par
surprise par un éventuel f2–f4.