Attaque Richter-Veresov

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L'Attaque Richter-Veresov (également appelée Ouverture Veresov) est, comme son nom l'indique, une ouverture de type offensif. Elle est définie par les mouvements

                        1.d4 d5 2.Cc3 Cf6 3.Fg5.

Richter-Veresov

Elle est aussi souvent atteinte par transposition, par exemple 1.d4 Cf6 2.Cc3 d5 3.Fg5, 1.d4 Cf6 2.Fg5 d5 3.Cc3, ou encore 1.Cc3 Cf6 2.d4 d5 3.Fg5.

Elle tient son nom du MI Allemand Kurt Richter. Plus tard, elle prit aussi le nom du maître Soviétique Gavril Veresov, qui l'avait jouée fréquemment pendant plus de 25 ans.


1 - Histoire

On pense que cette ouverture a fait son apparition à Monte Carlo en 1902 lors de la partie Marshall-Wolf. Plus tard, dans les années 1920, Savielly Tartakower la joua régulièrement, avec de bons résultats. Sa manière de la jouer menait généralement à des parties fermées, avec prédominance des manœuvres stratégiques (et avec à la clé de nombreux matchs nuls).

Kurt Richter développa de nouvelles idées dans les années 30. Il utilisait souvent cette ouverture car elle s'accordait bien avec son style basé sur la prise de risques. Il remporta plusieurs victoires éclatantes, qui occupent un chapitre entier de son livre sur ses meilleures parties.

Ensuite, de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'aux années 50-60, période dans laquelle cette ouverture connut son apogée, Veresov contribua grandement à l'approfondissement de la théorie la concernant. De nombreuses belles parties sont à mettre à son crédit. Il a démontré qu'elle était plus profonde que ce que l'on croyait auparavant, et porteuse de plus de subtilités. On s'est aperçu qu'elle menait souvent à une poussée au centre ou même à un assaut direct sur le roi adverse. Elle ressemble un peu à une ouverture du pion roi, en ce sens qu'elle permet une mise en jeu rapide des pièces (elle requiert en effet un coup de pion de moins que les parties pion-dame plus usuelles).

Cette attaque n'a jamais été très populaire au plus haut niveau, mais plusieurs joueurs de premier ordre l'ont employée de temps en temps. Par exemple, en 1959, David Bronstein joua la variante de Richter contre Veresov en personne (la nulle fut conclue au 16ème coup).

La Ruy Lopez, plus connue, ressemble à une Richter-Veresov devant un miroir. Bien sûr, étant donné que le pion d est protégé dès le départ par la dame, la dynamique de jeu est très différente.


2 - La Veresov aujourd'hui

Vers la fin du XXème siècle, des GMs (Spassky, Tal, Smyslov, Larsen et Bronstein) utilisaient occasionellement l'ouverture Veresov pour l'effet de surprise. Karpov lui-même l'employa avec succès contre Romanishin lors d'un championnat soviétique par équipes. Parmi les joueurs qui utilisaient cette attaque plus fréquemment, citons Hector Rossetto, Lev Alburt, Victor Ciocaltea, Nikola Padevsky et Tony Miles.

Cette ouverture est toujours populaire de nos jours. Le GM Jonny Hector en est devenu un adepte, et le GM de premier plan Alexandre Morozevich a lui aussi montré un certain intérêt pour elle.

Après 3.Fg5, les choix noirs les plus populaires sont 3… Cbd7, 3… e6, 3… Ff5, 3… c6 et 3… c5. Le plan blanc-type inclut roque sur l'aile-dame et f3 / e4 tôt dans la partie.

Dans l'ECO, l'Attaque Richter-Veresov est classée dans la section D01.

Avec l'attaque Trompowsky, le système Colle et l'attaque Torre, l'attaque Richter-Veresov est l'une des branches les plus employées de la partie pion-dame, même si elle jouit d'une moins forte popularité que la défense slave ou le gambit dame par exemple. Après la réponse noire 3… Ff5, le maître Allemand Kurt Richter avait l'habitude de jouer 4.f3, pour tenter d'établir un centre de pions élargi. Le joueur soviétique Gavril Veresov, pour sa part, jouait souvent 4.Fxf6, endommageant la structure de pions noire. Aujourd'hui, ces deux variantes sont connues respectivement sous les noms de variante Richter et variante Veresov.