L’ouverture Amar (également nommée Ouverture Paris, ouverture du cavalier saoul, et ouverture Ammonia) débute par le coup 1.Ch3. Si on appelle parfois cette ouverture « Ammonia », cela est du au fait que NH3 est la formule chimique de l’ammoniaque. L’amateur parisien Charles Amar la jouait dans les années 1930. C’est probablement Tartakower qui rendit courant l’usage des deux noms, bien que l’auteur échiquéen Tim Harding ait suggéré, non sans une pointe d’humour, qu’ “Amar” était un acronyme pour “ Absolutely Mad and Ridiculous” (c’est-à-dire “complètement fou et ridicule”) (Winter 1996, p. 89).
Tout comme dans l’ouverture Durkin, les blancs développent un cavalier sur une case de la bande, sans raison, ce qui est plutôt maladroit (Siegbert Tarrasch disait "A knight on the rim is dim", soit “un cavalier au bord fait peine à voir”.). Cependant, ce coup n’a pas que des désavantages : le développement du cavalier-roi prépare le petit roque ; c’est la raison pour laquelle 1.Ch3 est plus courant qu’1.Ca3. En tant qu’ouverture irrégulière, 1.Ch3 est classée dans la section A00 de l’encyclopédie ECO.
La réponse la plus fréquente des noires est 1...d5, menaçant 2...Fxh3, anéantissant la structure de pions blanche sur l’aile-roi. Les blancs, pour empêcher cela, jouent habituellement 2.g3, et les noirs s’emparent ensuite du centre par 2…e5.
Variantes connues
le Gambit Paris : 1. Ch3 d5 2. g3 e5 3. f4? Fxh3 4. Fxh3 exf4. Les blancs concèdent délibérément aux noirs l’emprise sur le centre, et abandonnent en plus du matériel. Conséquemment, le gambit a pour réputation d’être extrêmement douteux. La seule suite de ce Gambit qui soit célèbre est le Gambit Grant : 5. 0-0 fxg3 6. hxg3
la variante du Chat fou : 1. Ch3 e5 2. f3 d5 3. Cf2